Dessin de H.A. Hayes ANC-C3653 |
Acte
constitutionnel (1791)
Avec l’Acte constitutionnel
de 1791, Londres sépare la colonie en deux ; le Haut-Canada et le
Bas-Canada. Cette constitution apporte aussi le parlementarisme dans la
colonie. Voici les grands points de cette constitution :
-Pour toute la colonie
Acte
de Québec (1774)
Acte adopté par le Parlement
britannique en 1774. L’objectif de l’Angleterre à ce moment
est de s’assurer la loyauté des Canadiens français catholiques
face à l’imminence d’une insurrection des colons américains;
donc, des compromis au niveau du territoire, de la religion, des lois,
des dirigeants et autres.
source:
pages.infinit.net/histoire
Agriculture
de survivance
Situation où le paysan
appauvri et sa famille cherchent à produire sur leur exploitation
tout ce dont ils ont besoin pour survivre et ainsi diminuer leurs achats.
Source
:
LAPORTE, Gilles et Luc LEFEBVRE, Fondements historiques du Québec,
Chenelière/McGraw-Hill, 2000, p.31.
Assemblée de
la Confédération des Six-Comtés à Saint-Charles
Les 23
et 24 octobre 1837 se déroule à Saint-Charles la plus grosse
assemblée patriote de son histoire. Des représentants
des Six-comtés suivant y sont présents: Richelieu, Saint-Hyacinthe,
Rouville, Chambly, Verchères et Acadie. Environ 5 000 personnes
de tous les horizons sont venus entendre plusieurs tribuns dont Wolfred
Nelson et Louis-Joseph Papineau . Nelson
débute avec un discours enflammé dénonçant
les Résolutions Russell et faisant appel à la violence.
Papineau lui succède et fait un discours beaucoup plus modéré
en se prononçant contre le recours aux armes. Il demande néanmoins
à la population de boycotter les produits britanniques. Plusieurs
résolutions sont adoptées dont la condamnation du Conseil
exécutif et l'appui aux Fils de
la Liberté . Cette assemblée monstre va galvaniser
les forces patriotes et donner les munitions nécessaires au gouvernement
pour lancer des mandats d'arrestations contre les chefs patriotes.
Source:
DESJARDINS,
Christian, «Six-Comtés»,
Ébauche d'un dictionnaire
historique des Rébellions de 1837-1838 , UQAM, 2000,
p. 80-81.
Baldwin,
Robert (1804-1858)
Homme
politique canadien, chef des libéraux réformistesdu Haut-Canada,
il est l’un des artisans de l’alliance réformiste des deux Canadas
de 1841. Il devient, en septembre 1842, conjointement avec Louis-Hippolyte
LaFontaine, Premier ministre. Ils vont faire ensemble deux mandats
(1842-1843 et 1848-1852). Pendant leur second mandat, ils vont obtenir
la responsabilité
ministérielle. Enfin, il se fait le promoteur d’une nation biculturelle.
ANC-C-114547 |
Bas-Canada
La naissance du Bas-Canada
(carte de 1791 ) survient avec l’Acte
constitutionnel de 1791 . Cette nouvelle loi, qui vient apporter
des amendements à l’ Acte de Québec
de 1774, divise le territoire en deux colonies : le Bas-Canada et le Haut-Canada.
En 1791, le Bas-Canada compte 160 000 habitants, dont 20 000 de langues
anglophones.
Voici un extrait démontrant l’impact causé par l’Acte constitutionnel de 1791 et la division du territoire en deux.
« Fruit d’un compromis essentiellement aristocratique et anti-canadien-français, l’Acte de 1791 contenait en lui-même les principaux germes des querelles qu’allaient connaître le Haut et le Bas-Canada durant près d’un demi-siècle. Les dirigeants métropolitains croient atteindre ainsi, d’un même coup, trois objectifs : séparer le Canada en deux provinces distinctes afin de mieux le tenir en tutelle, tout en permettant aux deux collectivités nationales d’y vivre temporairement selon leur génie propre ; gagner la confiance de ceux qui réclament une Chambre d’Assemblée, tout en s’assurant du contrôle effectif des colonies ; et permettre, à longue échéance, la pénétration de l’émigration anglaise au cœur même du Bas-Canada et l’assimilation de la population étrangère de langue et de culture françaises. De par leur nature et leurs contradictions, ces trois objectifs susciteront des crises économiques, constitutionnelles, politiques, sociales et nationales qui aboutiront à la double rébellion de 1837. »
[BERTRAND, Denis & Albert DESBIENS DANS : Durham, John George Lambton, Le Rapport Durham (document), Hexagone : Louiseville, 1990, p. 13-14]
Sources: pages.infinit.net/histoire
www.nlc-bnc.ca/confed/h18-202-f.html
Bourgeoisie professionnelle
Groupe social formé
des membres des professions libérales (avocats, notaires, médecins,
etc.), des petits commerçants et entrepreneurs de même que
des petits industriels. Nationaliste et libéral avant 1840,
ce groupe s’alliera par la suite au clergé et collaborera avec le
pouvoir britannique.
Source
: LAPORTE, Gilles et Luc LEFEBVRE, Fondements
historiques du Québec, Chenelière/McGraw-Hill, 2000,
p.28.
British
Party
L’expression fait généralement
référence au regroupement de l’oligarchie
coloniale et la bourgeoisie marchande qui partagent un certain nombre de
vues concernant le développement du Bas-Canada, en particulier le
maintien du lien politique et économique avec la Grande-Bretagne.
Source
: LAPORTE, Gilles et Luc LEFEBVRE, Fondements
historiques du Québec, Chenelière/McGraw-Hill, 2000,
p.43.
Le
Canadien
Fondé en 1806 par Pierre
Bédard, il est le premier journal qui attaque l’
oligarchie britannique et qui lutte pour les droits des Canadiens français.
Journal nationaliste, il réclame aussi le gouvernement
responsable . En 1810, le journal s'oppose au projet d'union
des deux Canadas, ce qui lui vaut une suspension de sa publication par
le gouverneur James Craig ainsi que
l'emprisonnement de ses dirigeants.
Sir George-Étienne
Cartier
(1814-1873) Photographie de W. Notman, vers 1870 Archives nationales du Canada |
Cens électoral
Le scrutin
censitaire est un droit de vote réservé à ceux qui
ont à payer un certain montant d'impôt. Il a court au
Canada au XIXe siècle.
Choléra
asiatique
Maladie épidémique
transmise par l’eau corrompue (qu'on retrouve en grand nombre dans les
villes insalubres) caractérisée par des crampes, une diarrhée
abondante et des vomissements provoquant généralement la
mort, 6 000 morts en 1832 et 4 000 morts en 1834 au Bas-Canada
. Cette maladie provient d'Europe, elle est arrivée au Bas-Canada
en 1832 avec la vague d'immigration européenne (principalement irlandaise).
On aura affaire à d'autres épidémies de choléra
moins importantes en 1849, 1854 et 1866.
Craig,
Sir James Henry
Le 29 août 1807, James
Henry Craig devient le septième gouverneur du Canada. Il va
détenir ce poste jusqu’au 23 octobre 1811. Au cours de ces
quatre années où il est gouverneur du Canada, il va dissoudre
trois fois le Parlement. En 1810, il fait saisir les presses du journal
Le
Canadien et emprisonne son fondateur Pierre Bédard.
Craig préconise l'assimilation des Canadiens et travaille au projet
d'union des Canadas. Devant l’imminence de la guerre entre l’Angleterre
et les États-Unis, il consacre beaucoup d’argent et d’énergies
pour fortifier la colonie et améliorer les relations avec les nations
autochtones. Il meurt en janvier 1812, tous juste après avoir
été promu général.
Source:
www.nlc-bnc.ca/2/18/h18-258-f.html
Culture
commerciale
Culture spécialisée
dont la production est destinée à être vendue sur les
marchés urbains ou étrangers.
Source
: LAPORTE, Gilles et Luc LEFEBVRE, Fondements
historiques du Québec, Chenelière/McGraw-Hill, 2000,
p.31.
De Lorimier, François
Marie Thomas Chevalier (1803-1839)
Notaire, Patriote actif durant
les Rébellions, pendu le 15 février 1839.
Doric
Club
Association
de loyaux mise sur pied par Adam Thom. En fait, le Doric Club
est
un club social et une organisation paramilitaire qui a pour but de protéger
la situation des Anglais au Bas-Canada. Les membres sont recrutés
parmi les anciens volontaires du British Rifle Corp qui est dissout
en 1836 par le gouverneur Gosford. Ce dernier n'apprécie guère
ces milices anglaises qu'il qualifie de «fauteurs de troubles».
Par contre, le général en chef John Colborne, les tolère
largement. Les membres du
Doric Club proviennent de l'aile
jeunesse du British Party qui est plus radicale
et miltante. Gosford évalue leur nombre à 2 000 membres.
Le 6 novembre 1837, le Doric Club attaque ses ennemis, les Fils
de la Liberté sur la rue Saint-Jacques à Montréal
avant de s'en prendre aux ateliers du Vindicatoret
à la maison de Louis-Joseph Papineau .
Source:
BEAUDETTE,
Nicolas, «Doric Club », Ébauche d'un dictionnaire
historique des Rébellions de 1837-1838, UQAM, 2000, p. 25.
Lord
Durham, John George Lambton (1792-1840)
Né le 12 avril 1792
à Londres. Élu député à la Chambre
des communes en 1813 comme représentant la cité de Durham,
comme son père avant lui. Il est identifié comme un réformiste
au sein du Parti Whig. En 1830, il est nommé président
d’un comité chargé de préparer un projet de loi sur
la réforme parlementaire. En 1835, il est ambassadeur de Russie.
En 1838, il se retrouve à Québec à titre de gouverneur
en chef des colonies de l’Amérique du Nord britannique afin de trouver
des pistes de solutions aux problèmes coloniaux et de ramener le
calme.
À son arrivée, en mai 1838, il établit une stratégie
pour régler le sort des prisonniers politiques au Bas-Canada.
Il fait interdire à 16 personnes éminentes du Parti patriote,
dont Papineau, qui avait trouvé refuge aux États-Unis, de
rentrer dans la colonie sous peine de mort. Plusieurs autres détenus
seront libérés. L’action de Durham sera par contre
désavouée par Londres et il devra rentrer en Angleterre après
seulement six mois. Il rendra quand même son rapport le 11 février
1839. Le rapport Durham rend nécessaire entre autres, le projet
d’union favorisant l’assimilation des Canadiens français pour ensuite
accorder la responsabilité
ministérielle .
Source
: www.nlc-bnc.ca/confed/h18-257-f.html
Duvernay,
Ludger (1799-1852)
Duvernay est au départ
un partisan du réformisme de Louis-Joseph Papineau
. Il achète le journal patriote d’origine La
Minerve en 1827, sa publication patriote lui vaut un emprisonnement
à trois reprises. En 1837, suite au mandat d'arrêt lancé
contre lui par le gouverneur Gosford, il s' exile aux États-Unis
jusqu’en 1842. À son retour, il ressuscite le journal
alors partisan du réformisme de Louis-Hippolyte
Lafontaine qui le soutient financièrement; plus tard il appuie
le conservateur et ancien Patriote George-Étienne
Cartier ; en 1843, il fonde la SSJB et proclame
le 24 juin, fête nationale des Canadiens français.
Source
: PRÉMONT, Donald, «Duvernay»,
Ébauche
d'un dictionnaire historique des Rébellions de 1837-1838 , UQAM,
2000, p. 28.
Église
anglicane
Église
officielle de l’Angleterre. Le schisme avec la papauté survient
en 1534 alors que le roi Henry VIII prend personnellement la tête
de l’Église d’Angleterre. Cette Église prend sa forme
définitive avec Élisabeth 1ère. Au XIXe siècle,
donc, au moment des événements de 1837-1838, la théologie
de l’Église anglicane est de tendance calviniste, cependant
que la liturgie et la hiérarchie conservent des traits catholiques.
Église
catholique
L’Église
catholique selon Le Robert « est une religion chrétienne
dans laquelle le Pape exerce l’autorité en matière de dogme
et de morale ». Cette Église a exercé différents
rôles non-négligeables dans la construction de la société
québécoise depuis l’établissement de la Nouvelle-France,
jusqu’à la Révolution tranquille des années 1960.
Par ailleurs, en ce qui a trait à l’objet de ce site, il faut savoir
que pendant la période étudiée, l’Église catholique
aussi se transforme passant d’un rôle plus passif, dans une société
où les idées libérales prévaut, à un
rôle plus actif suite à l'échec des Rébellions,
où le repli sur soi des Canadiens français et l’ultramontanisme
favorisent sa prise en charge de la survie de la société
francophone.
Ellice,
Edward
Représentant
typique des marchands coloniaux britanniques ayant fait fortune dans les
colonies anglaises. Ellice est aussi un homme politique radical
réformiste du parti whig en Angleterre. La famille
Ellice possède au Canada et dans l'État de New York plus
de 450 000 acres dont la seigneurie de Beauharnois où la famille
Ellice y possède un manoir. En 1838, ce manoir est d'ailleurs
pris par les Patriotes qui en profitent pour enlever sa femme (Jane) et
sa belle-soeur. Partisan de l'union et du gouvernement responsable,
il conseille Lord Durham dans son célèbre
rapport. Ellice est un des seigneurs les plus détestés
du Bas-Canada, à cause des cens élevés qu'il réclame.
De plus, il est souvent appelé à donner son opinion sur l'Amérique
du Nord au Parlement britannique et il ne cache pas son dépis pour
le nationalisme canadien-français, si ce n'est contre le Canadien
français tout court...
Source:
TÉTREAULT,
Jean-Nicolas, «Ellice»,
Ébauche d'un dictionnaire
historique des Rébellions de 1837-1838 , UQAM, 2000, p. 30-31.
Les
Fils de la Liberté
Association
paramilitaire de jeunes Patriotes fondée en août 1837 sur
le modèle américain des Sons of Liberty de la Révolution
américaine. Selon le gouverneur Gosford, on dénombre
environ 2 000 membres. Cette association a été créée
pour mener le combat patriote en utilisant d'autres moyens que les instances
politiques pour faire valoir leur point de vue. Les Fils de la Liberté
comportent deux sections, une civile dirigée par Papineau, O'Callagahan
et Ouimet ainsi qu'une section militaire dirigée par Brown.
À chaque dimanche, les membres pratiquent des manoeuvres militaires.
Le 6 novembre 1837, ils sont attaqués par leurs rivaux du Doric
Club sur la place Jacques-Cartier à Montréal.
Le 16 novembre 1837, des mandats d'arrêt sont lancés contre
leurs chefs, cela entraînera la fin des Fils de la Liberté.
Source:
BEAUDETTE,
Nicolas, «Fils de la Liberté»,
Ébauche d'un
dictionnaire historique des Rébellions de 1837-1838 , UQAM,
2000, p. 34.
Frères
Chasseurs
Robert
Nelson, alors réfugié aux États-Unis, décide
de reprendre la lutte. Avec l'aide de quelques Américains,
il réunit d'anciens Fils de la Liberté
et fonde la société paramilitaire secrète l'Association
des Frères Chasseurs dans le but de reprendre le Bas-Canada.
C’est d’ailleurs ce même Nelson le 28 février 1838 qui va
déclarer l'indépendance du Bas-Canada et en faire une république.
Le 3 novembre 1838, ils s'installent le long de la frontière.
Le 7 novembre, ils sont défaits à Lacolle et le 9, à
Odelltown. Les Frères Chasseurs sont mal préparés
et n'ont pas le soutien américain prévu. En effet,
le président Martin Van Buren a menacé les Américains
qui prendraient part à ce conflit. Colborne décide
que cette rébellion serait la dernière et la répression
sera encore plus violente. Des centaines de gens sont arrêtés,
leurs villages sont incendiés. 99 rebelles seront condamnés
à mort mais, finalement, 12 seront pendus au Bas-Canada, pour l'exemple,
et les autres, exilés.
Galt,
Sir Alexander Tilloch (1817-1893)
D'origine écossaises,
Sir Alexander T. Galt est né à Londres, en Angleterre, le
6 septembre 1817. Il est un représentant typique de la grande bourgeoisie
britannique qui impose sa domination au milieu du XIXe siècle.
Galt est un grand défenseur des privilèges des anglo-protestants.
Il obtint un poste avec la British American Land Companyet
s'installe à Sherbrooke dans les Cantons de l’Est. De 1844
à 1855, il est le commissaire de la compagnie. En 1849, il
entre au Parlement comme député de Sherbrooke. Après
que le Parlement eut été transféré de Montréal
à Toronto, il se retire de la vie publique. Il revient en
politique en 1853, au sein du cabinet conservateur de J.A. Macdonald et
George-Étienne
Cartier, comme ministre des Finances. Il consolide la dette publique
et obtient un prêt de l'Angleterre. Depuis des années,
Galt avait toujours favorisé le projet d'une union fédérale
pour les provinces, et il partit en Angleterre avec sir George-Étienne
Cartier pour le recommander vivement au gouvernement impérial.
Lorsque débute le mouvement pour la Confédération,
il met la main à la pâte et se dévoue complètement
à la cause jusqu'à la toute fin. Il assiste aux conférences
de Charlottetown et de Québec, et est présent à Londres
lorsque l'entente est ratifiée.
Source:
www.nlc-bnc.ca/confed/h18-233-f.html
Hyatt, Gilbert
Gilbert
Hyatt réunit 204 associés de la Baie Missisquoi et du Vermont
pour pétitionner des terres dans le Township d'Ascot. Gilbert
Hyatt fut l'un des premiers colons à obtenir les droits de possession
des terres dans le canton d'Ascot. Le premier recensement fait par Hyatt
fut en 1801. On y retrouvait le nom des premières familles à
habiter le canton soit Jean-Baptiste Nolin, la famille Terril et la famille
Moe.
Source:
www.marc-olivier-mailhot.com/usherb/didactique
La
Fontaine, Louis-Hippolyte (1807-1864)
Louis-Hippolyte
La Fontaine est né le 4 octobre 1807 et est élu pour la première
fois à la Chambre d'assemblée en 1830. Il est alors
député patriote de Terrebonne et ce, jusqu'à 1838.
En 1834, il prononce un discours en faveur des 92
résolutions mais vote contre leur adoption.
Considéré
comme suspect lors de l'insurrection, il est arrêté par le
général Colborne et jeté en prison. Faute de
preuves suffisantes pour lui intenter un procès, il est libéré.
Il ne combat pas le régime de l'Union mais est éloigné
de force du comté de Terrebonne. De 1841 à 1844, il
est député de York au Haut-Canada. En septembre 1842,
il devient, conjointement avec Robert Baldwin,
Premier ministre. Il pose alors un geste historique alors qu’il prononce
en français son premier discours. En 1844, il reprend le comté
de Terrebonne, puis devient député de Montréal (1848-1851).
Son gouvernement réformiste adoptera le principe de gouvernement
responsable en 1847. Il meurt le 25 février 1864 d'une
deuxième attaque d'apoplexie.
Source:
www.nlc-bnc.ca/confed/h18-259-f.html
Mgr Lartigue
Jean-Jacques
Lartigue naît à Montréal le 20 juin 1777 du mariage
de Jean-Jacques Lartigue, chirurgien, et de Marguerite Cherrier. Il est
le cousin germain de Louis-Joseph Papineau. Cependant que Lartigue a toujours
cru, non sans raison, qu'il était le sujet d’ostracisme à
cause de ses liens de parenté avec Louis-Joseph Papineau.
Les relations
entre Mgr Lartigue et le Parti canadien sont relativement cordiales au
début de son épiscopat. Les deux collaborent au moment de
la pétition contre le projet d'Union en 1822. Mais certains éléments,
comme la loi des écoles, le bill des Fabriques (1831) et
les attaques répétées de certains membres du Parti
patriote contre le clergé vont contribuer à crisper les relations
entre les deux «cousins». En 1821, tout en regrettant la conduite
des Sulpiciens à l'endroit de l'évêque, Papineau fait
remarquer dans une lettre:
«J'avoue
pourtant que, comme voisin, je n'aimerais Mgr Lartigue qu'un peu, de peur
qu'il ne s'avisât de me vouloir prêcher. Mais pour l'avancement
de l'établissement du clergé canadien, parce que ses intérêts
sont liés à tous les autres intérêts canadiens,
je me résignerais encore à cette incommodité, comme
à toutes les autres, que je ne voudrais pas supporter comme particulier,
que je supporte comme homme public».
Mgr Lartigue,
qui a la plume facile, fait paraître dans divers journaux des lettres
signées d'un pseudonyme qui attaquent directement les politiques
du Parti patriote.
Au moment
de la publication des deux mandements contre les Rébellions (octobre
1837 et janvier 1838), Lartigue, qui a été finalement nommé
évêque de Montréal le 13 mai 1836 et intronisé
le 8 septembre suivant, est, dans les faits, l'un des plus grands adversaires
des «prétendus patriotes» et de Papineau. Sa correspondance
avec ses curés et les autorités religieuses est remplie de
commentaires désagréables à leur endroit. Il profite
d'ailleurs d'un banquet tenu le 25 juillet 1837, à l'occasion du
sacre de son coadjuteur, Mgr Ignace Bourget, pour s'élever contre
l'esprit révolutionnaire, la révolte contre le gouvernement
et la contrebande. Un compte-rendu du discours, qui devait être de
nature privée, se retrouve dans L'Ami du Peuple et cause
scandale. La Minerve du 27 juillet 1837 étrille
littéralement celui qu'elle qualifiera par la suite d'«ancien
patriote» et d'«évêque chouayen».
L'affaire
devait du reste s'envenimer: «Le 22 octobre 1837, plus de douze cents
patriotes défilaient devant l'église Saint-Jacques pour protester
contre les directives de l'évêque de Montréal».
Se sentant menacé, Lartigue songe à démissionner en
faveur de son coadjuteur et à se réfugier au Séminaire
de Québec. Il ira plutôt se reposer à l'Hôtel-Dieu.
Le premier mandement de l'évêque de Montréal sur les
troubles est daté du 24 octobre 1837.
Enfin,
Lartigue estimait que les évêques de Québec se montraient
trop mous envers le gouvernement. Il aurait souhaité que l'Église
catholique fasse preuve de plus d'indépendance vis-à-vis
du pouvoir politique. Cette volonté se confirmera avec ses successeurs,
notamment, Mgr Bourget. Il meurt le jour de Pâques, 19 avril 1840.
Source:
www.cvm.qc.ca/patriotes/analyse1.pl?searchstring=n178
Molson fils, John (1787-1860)
Représentant typique
de la bourgeoisie marchande de Montréal. Associé de
près au lancement du premier bateau
à vapeur au Canada, il devient propriétaire d’une importante
flotte. En 1835, il devient président de l'Association
constitutionnelle qui défend les privilèges de la communauté
anglaise. Administrateur de la Banque de Montréal
de 1836 à 1853, fondateur de la Banque Molson en 1853. Loyaliste
, il combat les Patriotes en 1837 au sein d’un corps de volontaires, le
Royal
Montreal Cavalry. En 1838, il est membre du Conseil spécial
qui suspend les libertés dans la province et vote l’
union du Haut et du Bas-Canada. En 1849, il s'oppose au projet
de loi pour indemniser les victimes de
pertes matérielles lors des Rébellions.
Source
: MASSÉ, Karine, «Molson»,
Ébauche
d'un dictionnaire historique des Rébellions de 1837-1838 , UQAM,
2000, p. 52.
Nationalisme
Le
Robert, distingue trois sens pour le nationalisme :
1 - Exaltation
du sentiment national ; attachement passionné à la Nation
à laquelle on appartient, accompagné, parfois, de xénophobie
et d'une volonté d'isolement.
2 - Doctrine
fondée sur ce sentiment, subordonnant toute la politique intérieure
au développement de la puissance nationale et revendiquant le droit
d'affirmer à l'extérieur cette puissance sans limitation
de souveraineté.
3 - Doctrine,
mouvement politique qui revendique pour une nationalité le droit
de former une Nation.
Cependant,
le vocable nationalisme est utilisé à toutes les sauces.
De plus, il faut savoir que le nationalisme québécois comme
on l’entend aujourd’hui n’a pas nécessairement la même signification
qu’au début du XIXe siècle. Pour bien comprendre le nationalisme
des Papineau, Nelson et
autres, il faut inscrire les Rébellions dans son contexte, c’est-à-dire,
dans un contexte où la révolution est fréquente dans
le quotidien européen et américain. Plusieurs facteurs peuvent
être à la source du sentiment nationaliste: facteurs sociaux,
facteurs économiques, facteurs politiques, etc. Dans les 92
résolutions, on peut retrouver des éléments pouvant
nous éclairer sur les motivations nationalistes du mouvement patriote.
Nelson,
Robert (1794-1873)
Comme
son frère Wolfred, Robert Nelson pratique la médecine. Il
est un patriote radical aux idées républicaines
et progressistes. En 1838, il élabore un plan pour reprendre
le Bas-Canada des mains des Britanniques avec son armée de Frères
chasseurs. Il est alors proclamé président de la république
bas-canadienne. Le 3 novembre 1838, devant environ 900 rebelles,
il fait un discours où il reprend sa déclaration d'indépendance
de la république du Bas-Canada. Cette déclaration réclame
entre autres des doits légaux pour tous, y compris les Amérindiens,
la séparation de l'Église et de l'État, l'abolition
de la tenure seigneuriale, un système d'éducation publique
et générale ainsi que le droit de vote pour tous les hommes
âgés de 21 ans et plus.
Source:
BLAIS,
Mélissa et Benoit MARSAN, «Nelson (Robert)», Ébauche
d'un dictionnaire historique des Rébellions de 1837-1838, UQAM,
2000, p. 59.
Nelson,
Wolfred (1791-1863)
Médecin
patriote radical, fils d'un officier de la marine anglaise, il épousa
la cause des Patriotes; élu député en 1827.
Il se bat contre l'oligarchie bureaucrate.
Le 23 octobre 1837, il préside l'Assemblée des Six-Comtés
à Saint-Charles. Nelson est général des insurgés
patriotes à la bataille de Saint-Denis-sur-Richelieu, le 23 novembre
1837 il fut vainqueur des troupes anglaises commandée par le colonel
Gore, lui-même vétéran de Waterloo. Par la suite
il est arrêté et exilé aux Bermudes en 1839. Après
l'amnistie votée par Louis-Hyppolite LaFontaine,
il revient au Canada en 1842. Il est en 1854, élu au suffrage
universel maire de Montréal pour 2 ans. Aux côtés
de LaFontaine, il réclame le gouvernement
responsable et l'abolition de la peine de mort.
Source:
LEMIRE,
Jonathan, «Nelson (Wolfred)»,
Ébauche d'un dictionnaire
historique des Rébellions de 1837-1838 , UQAM, 2000, p. 58.
Oligarchie
Régime politique dans
lequel le pouvoir repose entre les mains d’un petit groupe de personnes
ou d’une classe sociale restreinte.
Source
: LAPORTE, Gilles et Luc LEFEBVRE, Fondements
historiques du Québec, Chenelière/McGraw-Hill, 2000,
p.42.
Papineau,
Louis-Joseph (1786-1871)
Fort de sa position de Président de la Chambre d’assemblée (dès 1815), a mené pendant plus de vingt ans les troupes patriotes sur les chemins du réformisme. Sa tête ayant été mise à prix par les autorités britanniques dès le début des Rébellions, il doit fuir vers les États-Unis puis en France. Condamné à l’exil, il ne reviendra au pays qu’en 1845 une fois amnistié.
Source
: LAPORTE, Gilles et Luc LEFEBVRE, Fondements
historiques du Québec, Chenelière/McGraw-Hill, 2000,
p.43.
Parti
patriote
Originalement, il y avait le
Parti canadien, parti politique majoritairement francophone formé
à la fin du XVIIIe siècle composé de membres des professions
libérales et de petits marchands. Il prônait entre autre
la responsabilité
ministérielle, l’éligibilité du Conseil législatif,
le financement par l’État d’un système d’éducation
public, la fondation d’une banque pour les francophones. On retrouvait
aussi dans leur programme quelques éléments plus conservateurs,
comme la continuité du régime seigneurial. Pierre Bédard
était le chef du parti jusqu’à l’arrivée de Louis-Joseph
Papineau en 1810. Papineau va modifier le programme du parti
en lui donnant une orientation plus nationaliste. D’ailleurs, le
Parti canadien va devenir le Parti patriote en 1826. Tout au long
de son existence, le parti est tiraillé entre ses ailes modérée
(Papineau, Neilson et Parent) et radicale (les Nelson et O'Callaghan).
De la fin des années 1820 à 1834, on s'affaire à formuler
les 92 Résolutions . Le parti
est alors réformiste, il cherche à corriger les abus du régime
colonial en demandant l'élection du Conseil législatif et
l'équité pour les Canadiens dans la structure administrative
et légale. De 1834 à 1837, on assiste à plusieurs
tiraillements entre les factions rivales. Les radicaux évoquent
la possibilité de rupture du lien colonial. Le parti opte
pour la paralysie du fonctionnement du gouvernement et tente d'affaiblir
l'autorité impériale. C'est à ce moment qu'on
refuse de voter la liste civile et qu'on encourage la population à
boycotté les produits britanniques. En 1837, lors du dépôt
des Résolutions Russell , on abandonne
la possibilité d'un réglement pacifique. C'est alors
que le parti devient mouvement révolutionnaire et tente de s'affranchir
de la tutelle britannique. En 1838, Robert Nelson
va même rédiger sa Déclaration d'Indépendance
du Bas-Canada en proclamant la République
du Bas-Canada.
Source
: MATHIEU, Julie, «Parti patriote»,
Ébauche
d'un dictionnaire historique des Rébellions de 1837-1838 , UQAM,
2000, p. 64-65.
République
Régime politique où
le pouvoir est partagé entre divers paliers de gouvernement et dans
lequel la nomination du chef de l’État (Président) n’est
pas héréditaire. La France et les États-Unis
sont des républiques.
Source
: LAPORTE, Gilles et Luc LEFEBVRE, Fondements
historiques du Québec, Chenelière/McGraw-Hill, 2000,
p.47.
92
Résolutions (1834)
En février 1834, fort
d’un appui populaire sans précédent se traduisant par une
majorité absolue à l’Assemblée, le Parti
patriote , sous la conduite de Papineau va
adopter une liste de revendications politiques appelées, les 92
Résolutions. En voici les plus significatives :
Ces résolutions vont être envoyées à Londres. La réponse de Londres se fera attendre pendant trois ans et sera loin de plaire au Parti patriote puisque les 92 Résolutions vont être refusées. En effet, en mars 1837, Londres réplique aux 92 Résolutions avec les dix Résolutions Russell qui notamment, augmentaient les pouvoirs du gouverneur et des conseillers.
Source
: www.histori.ca/historica/french_site/index.html
Résolutions
Russell
Lord
John Russell ministre de l'intérieur au Parlement britannique, présente
le 6 mars 1837 dix résolutions au Parlement de Londres, à
la suite du rapport de la Commission d'enquête de Lord Gosford. Ces
résolutions rejettent les réformes proposées par les
Patriotes contenues dans les 92 résolutions
et permettent au gouverneur d'utiliser les fonds publics sans l'assentiment
de l’Assemblée.
Voici
quelques extraits du document en question :
I-
Depuis le 31 octobre 1832, aucune disposition n'a été prise
par la Législature de la province du Bas-Canada pour faire face
aux dépenses occasionnées par l'administration de la Justice
et le maintien du gouvernement civil dans la dite province et en conséquence,
le 10 avril prochain, une somme de 142,160l l4s. 6d. sera requise pour
payer en totalité et jusqu'à ce jour les dépenses
plus haut citées.
II-
Au cours d'une session que la Législature du Bas-Canada avait tenue
aux mois de septembre et octobre 1836, dans la ville de Québec,
le gouverneur de la province, pour se conformer aux ordres de Sa Majesté,
avait attiré l'attention de la Chambre sur l’estimer des dépenses
pour l'année courante ainsi que sur l'état des comptes au
sujet des arrérages dus au gouvernement civil, et avait fait savoir
à la dite Chambre que Sa Majesté espérait qu'elle
accéderait à la demande qu'il avait reçu ordre de
renouveler pour les payements des arrérages dus aux services publics,
et qu'elle voterait également les fonds nécessaires qui permettraient
de continuer à gouverner.
III -
Le
trois octobre 1836, l'Assemblée, dans une adresse au gouverneur
de la province a refusé de voter les fonds pour les fins susmentionnées
et par la même adresse a renvoyé à une précédente
pétition de la Chambre au gouverneur déclarant qu'elle persistait,
entre autres demandes, à réclamer que le Conseil législatif
soit électif et qu'on rapporte une certaine loi votée par
le Parlement du Royaume-Uni en faveur de la compagnie des Terres Nord-Américaines,
et par la même adresse, la Chambre d'Assemblée attirait ensuite
l'attention sur la demande formulée par cette Chambre qu'elle puisse
librement exercer son contrôle sur toutes les branches du gouvernement
exécutif et déclarait en outre que, dans les circonstances
actuelles, il était obligatoire pour elle «d'ajourner ses
délibérations aussi longtemps que le gouvernement de Sa Majesté
par ses actes, surtout en faisant que la deuxième Chambre soit conforme
aux idées et aux demandes, de la population, n'aurait pas commencé
la grande œuvre de justice et de réforme et créé une
confiance qui seule peut être couronnée de succès».
Avec la quatrième résolution, on entrait dans le vif du sujet et les sept dernières résolutions constituaient la réponse si longtemps attendue de l'Angleterre aux 92 résolutions.
IV -
Dans la situation actuelle du Bas-Canada, on ne saurait recommander que
le Conseil législatif de cette province devienne électif,
mais il est bon qu'on envisage des mesures pour que la population en arrive
à accorder plus de confiance dans cette Chambre qu'elle ne lui en
donne actuellement.
V - S'il
est bon de réformer la composition du Conseil exécutif dans
le Bas-Canada, il n'est pas à conseiller de lui donner la responsabilité
que réclame pour lui la Chambre d'Assemblée de cette province.
VI -
L'on
doit maintenir sans y rien changer le titre légal de la compagnie
des terres aux termes possédés par la dite compagnie, ce
titre lui ayant été concédé par faveur de Sa
Majesté sous le sceau public de la dite province. Les privilèges
qui lui ont été accordés par la loi votée à
cet effet durant la quatrième année du règne de Sa
Majesté ne sauraient être modifiés.
VII -
Il
serait bon, aussitôt que des mesures auront été prises
par une loi qui serait votée par la Législature de la province
du Bas-Canada, pour que les terres de cette province soient libérées
des corvées et de tous les droits seigneuriaux, et pour qu'il ne
subsiste aucun doute dans la province sur la libre jouissance des terres
tenues en franc et commun socage, que soient révoquées les
lois se rapportant à la tenure des terres dans la dite province,
passées, l'une dans la sixième année du règne
de Sa Majesté feu le Roi Georges IV et comme ordinairement sous
le nom de Loi des Tenures du Canada, et l'autre pendant la troisième
année du règne de feu Sa Majesté et comme sous le
nom de Loi du Commerce du Canada, sauvegardant pour tous, les droits qui
leur avaient été conférés par ou en vertu des
lois précitées.
VIII
- Pour faire face aux arrérages dus
sur les comptes des dépenses établies et ordinaires à
l'administration de la Justice et du gouvernement civil de la province,
il est bon qu'après avoir appliqué dans ce but telle somme
jugée convenable, à la date du 10 avril 1837, cette somme
provenant des revenus héréditaires, territoriaux ou extraordinaires
de Sa Majesté, soit versée entre les mains du receveur général
de la province; que le gouverneur de la province ait le pouvoir de prendre
sur les autres revenus de Sa Majesté telle somme qu'il sera nécessaire
pour arriver à la somme de 142.160I 14s 6d., somme qui devra être
versée entre les mains du receveur général de la province
pour le paiement des comptes ci-dessus mentionnés.
IX -
Il serait bon que Sa Majesté soit autorisée à mettre
à la disposition de la Législature de la province, les sommes
nettes provenant des revenus héréditaires, territoriaux ou
extraordinaires de Sa Majesté, dans le cas où la dite Législature
jugerait convenable d'accorder une liste civile à Sa Majesté
pour faire face aux dépenses nécessaires pour l'administration
le la justice et pour le maintien et le paiement inévitable du traitement
de quelques-uns des principaux fonctionnaires du gouvernement civil de
la province.
X -
Vu que les sujets de Sa Majesté résidant dans les provinces
du Haut et du Bas-Canada ont éprouvé de grands embarras,
faute de mesures appropriées pour réglementer et fixer les
questions du commerce et des échanges entre les dites provinces,
ainsi que diverses autres questions dans lesquelles elles sont un intérêt
commun, il serait bon que les Législateurs des dites provinces,
chacune de son côté, prennent des mesures pour fixer et réglementer
les points qui leur sont d'un même intérêt.
Source:
Gérard
FILTEAU, Histoire des Patriotes, Les Éditions Univers Inc.,
p.186-188.
Responsabilité
ministérielle ou gouvernement responsable
Principe selon lequel l'exécutif
est responsable devant le Parlement et ne peut gouverner qu'avec la confiance
de la majorité des membres de la Chambres des communes. Si
le gouvernement perd la confiance de la Chambre, il doit démissionner
ou déclencher de nouvelles élections.
Seigneurie
Concession
d’un domaine précis à un chef dit seigneur, à charge
pour ce dernier de diviser et d’affermer son territoire et d’assurer le
bon ordre chez ses censitaires ou fermiers, selon des lois établissant
les droits et obligations de chacun.
Rappel
des différences avec les cantons : les
censitaires n’ont pas la propriété de la terre concédée,
ils ont besoin d’un titre de noblesse pour acheter et ils ont des redevances
annuelles en cens.
Source:
www.marc-olivier-mailhot.com/usherb/didactique
Société
Saint-Jean-Baptiste
Association
patriotique canadienne-française fondée par le journaliste
Ludger
Duvernay, le 24 juin 1834, dans le but d’éveiller le sentiment
nationaliste parmi ses compatriotes et de les encourager à défendre
leur héritage culturel et linguistique. Au début, le
nom était la Société «Aide-toi, le Ciel t’aidera».
Petit à petit des filiales se créent à travers le
Québec et dans les communautés francophones d’Amérique
du Nord. Placée sous le patronage de saint Jean le Baptiste,
la société organise des manifestations, à l’origine
à caractère religieux, le 24 juin (fête du saint),
jour férié au Québec depuis 1922.
Source:
pages.infinit.net/histoire
Spéculation
financière
Activité financière
visant à profiter de la variation naturelle des prix des terres
pour réaliser des bénéfices importants. Plus
particulièrement, il s’agit ici d’acheter à bon marché
des terres en demande et de les revendre à fort prix aux gens qui
veulent s’y installer.
Source
: LAPORTE, Gilles et Luc LEFEBVRE, Fondements
historiques du Québec, Chenelière/McGraw-Hill, 2000,
p.42.
Subsides
Sommes perçues dans
la colonie pour les dépenses courantes et extraordinaires, incluant
la liste civile (partie des subsides consacrée aux paiement des
salaires des fonctionnaires).
Township
ou Canton
Lots
de terres (10 milles X 10 milles) concédés, par tranche de
50 à 200 acres, directement et sans redevance à la Couronne.
Le concessionnaire est maître absolu de sa terre après l’obtention
de ses lettres patentes. Il doit cependant payer les frais d’arpentage
et d’enregistrement des lettres patentes. Le colon est donc libre
de toute charge dans ce régime de franc et commun socage.
Dans le système de cantons, les terres étaient divisées
ainsi : 1/7 appartenaient à la Couronne britannique, 1/7 allaient
au clergé protestant, et le 5/7 était destiné aux
colons venus dans l'espoir de se voir octroyés des terres.
Source:
www.marc-olivier-mailhot.com/usherb/didactique/
The
Vindicator
Journal
patriote de langue anglaise fondé en 1828 par l'Irlandais Daniel
Tracey. À l'origine, le journal était destiné
à soutenir les Irlando-canadiens, mais peu de temps après
il devient l'organe de presse anglophone des Patriotes. En janvier 1832,
Tracey fait 35 jours de prisons pour un éditorial acerbe qui s'attaque
aux bureaucrates du gouvernement colonial. La même année,
le docteur Edmund Bailey O'Callagahan remplace Tracey comme rédacteur
en chef du journal. Le journal réclame le contrôle de
la liste civile, le gouvernement responsable et il appuie les 92
Résolutions tout en condamnant les Résolutions
Russell . Le 6 novembre 1837, le Doric Clubattaque
les Fils de la Liberté et en
profitent pour saccager les ateliers du journal qui publiera son dernier
numéro le 9 novembre 1837 grâce aux presses de la
Minerve
.
Source: BELLEMARE,
François, «Vindicator», Ébauche
d'un dictionnaire historique des Rébellions de 1837-1838 , UQAM,
2000, p. 86-87.